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29/10/2020
Je ne suis pas un fan de Dupontel et j'ai souvent été déçu par des films encensés par la critique et vénérés par le public... c'est donc sur la pointe des pieds que je suis rentré dans la salle de cinéma pour voir cet "Adieu les cons" dont l'extrait m'intriguaient. Le résultat m'a fait penser par certains aspects aux films de Mickael Gondry, avec cette part de fantaisie qui se glisse au milieu de la vie des personnages.

Il ne faudra pas chercher à raccrocher le film à la vie réelle, Dupontel nous racontant une fable qui se déroule dans un monde qui ressemble au nôtre, rien de plus. En ne cherchant pas à étirer inutilement son scénario, il garde un sentiment d'urgence qui va parfaitement avec la situation de son personnage principal. La fuite en avant est-elle celle d'une désespérée ? D'un illuminé ? D'un dépressif ? Où plus simplement celle d'humains qui sont dépassés par ce qui les entoure ?

La bande originale du film emprunte des BOF de films antérieurs, notamment trois morceaux de Alexandre Desplat pour le film "Extrêmement fort et incroyablement près"que j'ai immédiatement reconnus car j'adore cette musique. Après quelques recherches pour s'assurer que je n'avais pas rêvé, j'ai lu qu'il avait fait une "Tarantino des BOF" en piochant chez Mathieu Lamboley ("L'autre continent"), Nikolaj Egelund ("La Chasse"), Marco Beltrami ("Gunman"), Dickon Hinchliffe, ("Beyond The Reach"), Abel Korzeniowski ("A Single man").... ce qui est assez déstabilisant mais a du sens tant le patchwork visuel fait lui même penser à divers films d'anticipation.

Bref, Albert Dupontel arrive avec faire du neuf avec du vieux, à recycler la vie de ses antihéros et à faire un film qui donne parfois l'impression d'être dans un jeu vidéo, parfois d'être dans une pièce de théâtre en 3 actes et 4 décors. Le résultat est original et parfaitement maîtrisé et j'ai été embarqué par ce "petit film" qui ne révolutionnera pas le genre mais se fera sûrement une place dans mon top15de cette année (et pas seulement parce que je n'aurais vu que 50 films, Covid19 oblige :-/ ).
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